Ateliers d'écriture

Les ateliers d’écriture sont proposés par l’Association Court Toujours et La Compagnie des Singes Hurleurs

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« POUR NOUS LA GUERRE

C’EST LA GALÈRE,

C’EST CLAIR ? »

Poème d’une enfant de 6 ans, Arles, 2014

Atelier EN MARGE DU spectacle le papalagui

travail d’écriture sur le thème :  » Comment serait un monde sans… « 
puis lecture publique sur la scène du théâtre de L’Envol

Théâtre municipal de L’Envol – Foyer des jeunes travailleurs – Viry-Châtillon

Extraits

COMMENT SERAIT UN MONDE
SANS POLLUTION ?

– Snif ? Snif ? Snif ?… T’as pété ?
– Non !
– Ben si, t’as pété, ça pue…
– Mais non !
– Mais si ! Tu veux passer au détecteur de mensonge ? Je te rappelle qu’il est interdit de mentir depuis le dernier référendum…
– Oui, bon, d’accord… c’est moi. J’ai pété. Je m’excuse…
– Tu sais pourtant bien que depuis hier, il est interdit de polluer, sous peine de lourdes sanctions !
– Ben, oui, je sais, j’ai vu a la télé… mais du coup je l’ai éteint tout de suite, ainsi que toutes mes lumières et mon chauffage. J’ai même arrêté de nourrir mon chat. C’est pas du zèle ?
– Non, c’est bien, c’est une bonne idée…
– J’ai peut-être éteints ma télé trop vite. Péter j’y avais pas pensé.
– Ben si. Et parler aussi, c’est déconseillé.
– Ah bon ?!
– Ben oui… ça dégage des gaz…
– Ah, ben, oui, c’est vrai. Bon…

Ils demeurent silencieux, côte à côte…

COMMENT SERAIT UN MONDE
SANS MENSONGE ?

Sans mensonge… vraiment sans mensonge… alors… un monde de vérité ?
Oulà… mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, paraît-il ?
Un monde sans mensonge est un monde dangereux !
Je m’explique… bon… imaginez : si on dit à tous les cons qu’ils sont vraiment cons, par exemple… eh ben… ça va créer des violences…
Alors continuons à mentir ! Pour la sauvegarde du genre humain : non à la dictature de la vérité !

COMMENT SERAIT UN MONDE SANS TRAVAIL ?

Sans travail, sans labeur, sans esclavage, sans patron, sans chef, sans effort, oui, mais… en fait, heu… non.
Un monde sans vêtement ? Sans route ? Sans voiture ? Sans maison ? Sans médecin ? Sans facteur et sans courrier ? Sans pompier, sans école, sans télé, sans spectacle ? Sans camenbert ! Ah, non ! Quel ennui !
Le monde entier serait nu, dans une grotte froide et sombre, et la nuit on se blottirait tous les uns contre les autres pour avoir plus chaud et moins peur… Quelle horreur !
Un monde sans travail, c’est beau comme idée… mais un monde sans rien faire, quelle galère !
Et si on construisait un monde de passion ? Un monde où chacun vit sa passion, où chacun sue pour sa passion ? Ça pourrait s’équilibrer, non ? On n’a pas tous les mêmes passions…
Bon, oui, mais… nettoyer les fosses septique, par exemple ? Est-ce que ça passionne vraiment quelqu’un ? Et visser les 2 mêmes boulons, toute la journée, sur les 2 mêmes bouts de métal, tous les jours ? Ça passionne vraiment quelqu’un ?
Sûrement très peu, en fait…
C’est d’ailleurs grâce à ça que l’immigration, ça a du bon, chez les riches…
Bon. Mais alors. Imaginons… si chacun vit sa passion, comme prévu en utopie, mais que, quelques heures par-ci par-là, on se doit tous (mais alors : tous-tous, hein !) de s’activer un peu à faire tous les trucs chiants qui font malgré tout avancer la communauté. Et hop ! On ferait tourner la planète équitablement et dans le plaisir, non ? Ce serait pas mieux, ça ?
Je vais me présenter au prochaines élections… au moins, moi, j’aurais un programme.

Atelier EN MARGE DU livre le soldat antoine

travail d’écriture dialoguée sur le thème de la guerre et de la paix dans une Maison des Jeunes en banlieue de Arles
puis lecture publique au château de Tarascon en première partie du spectacle adapté du livre

Festival de L’Oiseau Indigo – Arles

LA GUERRE DES PATATES

Texte intégral (5 pages)

 Il était une fois un voisin qui était jaloux de son voisin.
Max avait de plus grosses patates que Driss.

DRISS :           – Eh, Max ! Pourquoi t’as des plus grosses patates que moi ?

MAX :             – Parce que t’en fais pousser des plus petites !

DRISS :           – C’est pas juste !

MAX :             – Bah ! T’as qu’a en faire pousser des plus grosses !

DRISS :           – Tu veux pas qu’on partage ? Tu me donnes des grosses patates et moi je t’en donne des petites ?

MAX :             – Hors de question !

DRISS :           – Allez, vas-y, s’il te plaît…

MAX :             – Non, c’est non !

DRISS :           – C’est dégueulasse.

MAX :             – C’est comme ça.

DRISS :           – Et ben puisque c’est comme ça je viendrais te voler des patates.

MAX :             – Si tu pose un seul pied dans mon jardin, je sors ma Kalash Patate ! Et j’appelle mon copain le Général !

DRISS :           – Quel Général ? L’ancien combattant de la guerre des épinards qui passe chez toi tous les dimanches ?

MAX :             – Lui-même ! LE Général…

p.1

DRISS :           – J’m’en fiche ! Je le réduirais en purée, ton général !

MAX :             – Ah, ah, ah ! Avec tes petites patates, laisse-moi rire !

Comme c’est dimanche, le Général vient justement rendre visite à son vieux copain Max.

GÉNÉRAL :    – Salut ! Ça va, Max ? Mon vieux copain !

MAX :             – Salut Général ! Ça va et toi ?

GÉNÉRAL :    – Ça va, mais j’ai encore quelques blessures qui me font souffrir.

MAX :             – La Guerre des épinards ?

GÉNÉRAL :    – La Guerre des épinards. Une balle dans le bras…

MAX :             – Tu veux que je te soigne, Général ?

GÉNÉRAL :           – Négatif ! J’m’en bats les médailles, vieux frère !

MAX :             – Bon. Comme tu veux. Tu veux bien surveiller mon jardin avec moi ? Y’a mon voisin Driss qui veut me voler des patates.

GÉNÉRAL :           – D’accord. Je vais t’aider.

Max et le Général vont dans le jardin armés de leur Kalash Patate.
Driss arrive.

GÉNÉRAL :           – Max ! Le Voilà !

 

p.2

MAX :             – Alors, voisin Driss ? On vient voler mes patates ?

DRISS :           – Ben houais, je te l’ai bien dit que j’allais voler tes patates !

MAX :             – Général ! Donne-moi la Kalash Patate !

GÉNÉRAL :           – J’arrive ! J’arrive ! Je viens combattre avec toi ! Tiens !

MAX :            – Si tu touches à mes pommes de terre je te met une patate !

GÉNÉRAL :           – On va te faire des prises de fous !

DRISS :           – C’est ça ! Venez ! Je vous attend !

Et c’est ainsi que commença la guerre entre Driss et Max, soutenu par le Général. Ils se jetèrent mutuellement des patates et des patates.
Au bout de quelques jours de combat, Max avait déterré toutes ses grosses patates pour les tirer sur Driss. Et Driss avait récolté toutes ses petites patates pour se défendre. Maintenant dans le jardin de Max, il n’y a plus que des petites patates. Max sent le vent tourner : il propose la paix.

MAX :             – Stop ! Stop ! Cessez-le-feu ! Driss ! C’est bon ! On fait la paix ! Tu prends les grosses patates et moi les petites ! Ça va comme ça ?

DRISS :           – Ça va comme ça !

Et c’est ainsi que s’acheva la première guerre des patates.
Driss ne replanta que des grosses patates et Max les petites.
Quelques mois plus tard, Driss pouvait manger ses grosses patates. Mais il les trouva tellement dégueulasses qu’il parti voir son voisin Max.

p.3

 
 

DRISS :           – Eh ! Max ! Mon bon voisin ! Rends-moi mes petites patates, s’il te plaît ! Les tiennes sont dégueulasses !

MAX :             – Bien fait pour toi ! t’avais qu’à les garder, tes p’tites patates ! Elles sont bien meilleures que les miennes !

DRISS :           – Espèce de friture pourrie ! Voleur ! Je vais te faire une de ces guerre que tu vas pas t’en remettre ! Et cette fois je reprendrais toutes les patates ! Les grosses et les petites ! T’auras plus rien !

MAX :             – C’est toi qui voulais mes grosses patates ! Maintenant tu les as, alors fous-moi la paix !

DRISS :           – Tu vas voir ce que tu vas voir ! Je vais appeler un ancien combattant de la guerre des épinards !

MAX :             – Moi aussi ! J’appelle le Général !

MAX + DRISS :          – Général ! Général ! Général !

GÉNÉRAL :           – Me voilà, Driss ! Prêt à t’aider !

MAX :             – Général ! Que faites-vous chez mon ennemi ! Sale traître ! Tu as fais la première guerre à mes côtés ! Menteur !

GÉNÉRAL :            – J’étais en couverture chez toi, imbéciles ! Regarde ! Tu n’as plus de petites patates ! J’ai tout volé ! Tu n’as plus rien !

DRISS + GÉNÉRAL :        – Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

MAX :             – Salauds ! Je me vengerai !

p.4

Max inventa un nouveau plan pour se venger : il fit pousser des carottes plein son jardin.
Driss et le Général regardaient par-dessus la haie. Ils bavaient sur les carottes de Max.

DRISS :           – Hé ? Général ? Qu’est-ce qu’il fait, cette frite molle de Max ?

GÉNÉRAL :           – Je sais pas…

DRISS :           – Hé Max ! Tu nous fais plus la guerre ?

MAX :            – J’ai pas le temps de faire la guerre, moi ! Je fais pousser des carottes.

DRISS :           – Tu veux pas nous passer 2-3 carottes ?

MAX :            – Hé voisin tu commences à me gaver entre les patates et les carottes !

DRISS :           – Mais on pourrait partager ! Je te passes des patates et tu me passes des carottes !

GÉNÉRAL :           – C’est bon, laisse tomber, viens, on va faire pousser des poireaux.

FIN

p.5

 
 

2 autres textes

Fin de guerre

Nous sommes à la fin du 18ème siècle. La guerre entre le Portugal et la France se termine après 10 longues années de massacre et de destruction. La paix a déjà été signée depuis plusieurs mois, à la grande joie du peuple et des militaire, qui commencent à retrouver une vie normale au milieu des décombres.

chogun

MEISSANE – Mais ? Mais comment t’as fait pour entrer ?
PRICE – Bé, par le mur !
MEISSANE – Ah bon ? T’es un fantôme ?
PRICE – Bé oui, couillon ! Je suis un fantôme ! Je suis mort à cause de toi, tu m’as laissé tout seul sur le champs de bataille, espèce de clochard !

Atelier EN MARGE De la préparation du film balade médiévale

jeux d’écriture où chacun s’invente un faux vieux français
lecture publique au collège

Classe de 6ème – Collège George Brassens – Taverny

Oyez ! Oyez !

Braves gens et gentes dames,
les récits de ces nobles chevaliers
et de leurs manants…

Vivez avec eux leurs extraordinaires aventures
au pays de la « Sixième quatre » !

Extraits

l’envolumé chastel

Estoit une foé un envolumé chastel construit sur une toute petite isle qui s’ennomoit Anaquoér. La famille roéyale estoit heureuse d’envivre en ce chastel mais les paysans d’à coté, eux, n’estoient pas contents : le chastel occupoit absolument toutes les terres.
Un jour, le prestre du village et un paysan arrivèrent devant l’église et s’aperçurent qu’elle estoit détruite :
– Mais… mais… dit le prestre. Mais où este mon église ?
– Le roé nous a ordonné d’agrandir le chastel, fabla un ouvrier, il a donc fallu donc détruire ton église.
-Que nenni !!! hurla le paysan.
Le prestre retourna chez lui accompagné du paysan. Ils rencontrèrent un ami en chemin :
– Ah ! Le bonjour ! Dis ? Enconnois-tu la nouvelle ?, dit le paysan.
– Le bonjours mes amis, nenni, ja n’enconnois point la nouvelle, fable-moé donc ça.
– Enheuc! Le roé trouve que son chastel n’este point assez envolumé, lors, il a détruit mon église, fable le prestre,
– Tudieu ! Et qu’envas-tu donc faire ?
– Ja ne sais point, mais si ja n’estre plus prestre il va falloir que j’empaye la dîme et la gabelle qui deviennent de plus en plus importantes.
– Eh ! Oui-da, mon gars ! Comme nous autre !
Le prestre et le paysan quittèrent leur ami et rentrèrent chez eux.
Le prestre réfléchit puis s’en alla enchercher ses amis. Ils avoient tous la mesme idée : aller voér le roé, casser son chastel et partir à la nage ( il n’y avoit plus de batels car des pirates français s’en estoient emparés ). Ils décidèrent donc d’aller tous ensemble voér le roé d’Anaqoér. Les anaqueins (este ainsi que s’ennomment les habitants d’Anaqoér… ). Les anaqueins , donc, trouvèrent leur roé en larmes :
– Qu’avez-vous Monseigneur ?
– Ja pensois qu’en envolumant mon chastel, tout le monde esteroit content ! Mais personne ne se plait dans ce trop envolumé chastel !
– Lors ? Vous allez le rétrécir ?
– Oui-da ! Sur le champ !
– Merci ! Merci mille foés Monseigneur !!!
Et ce fuste la feste au chastel et tout rentra dans l’ordre : le prestre retrouva son église et son travail et la famille roéyale redevint joéyeuse.
Anaquoér devint l’isle la plus heureuse de toutes…

Jessica Flemin

LE ROé jack

Jadis, dans le roéyaume de France, le roé Jack de Golman gouvernait dans son chastel. Il estait en train de se divertir avec son bouffon Nicolas de Sarcophage.
Le roé et le bouffon estaient de bons amis. Cela datait de leur enfance : ils estaient frères de lait et avaient grandi ensemble. Ils ne se séparaient jamais.
Soudain, on entendit :
– Bang ! Klang ! Ouille !
Le roé dit au bouffon :
– Va voèr ce qu’il s’empasse !
Nicolas partit voèr : deux chevaliers estaient en train de se tresbattre pour un trésor. Le bouffon profita du combat pour s’emparer du trésor et alla le cacher dans la forest.
Le roé descendit et vit les deux chevaliers : il leur ordonna de cesser cette querelle.
Les deux chevaliers dirent en même temps :
– Pardonnez-nous, votre seigneurie. Adieu…
Et ils expirèrent.
Quelques moés plus tard, Nicolas empartit à la chasse avec le roé. Sur le chemin, il fit semblant de trouver un coffre. Le coffre estait empli de joyels et de pièces d’or.
Maintenant riche, le bouffon demanda au roé la main de sa fille. Elle accepta et le roé aussi.
Peu de temps avant les épousailles, le roé cherchait son trésor caché pour verser la dot de sa fille. Ne le trouvant pas, il entra dans une grande colère. Un pleutre de prestre qui avait vu toute la scène, la conta au roé.
Lors, le roé Jack de Golman se sentit trahi au plus haut point et se vengea de la supercherie de son ami : il jeta Nicolas de Sarcophage aux oubliettes et l’oublia.

Youssef Hourri

Aventure au Moyen-Age

Jean estoit dans son cours d’histoire. La maîtresse parloit du Moyen-âge, plus précisément des chastels : le donjon, les créneaux, les tours, les ponts-levis, les mâchicoulis, les meurtrières et autres… Mais Jean ne l’escoutoit que d’une oreille, il rêvoit de tout ce que racontoit la maîtresse.
Et, tout d’un coup, Jean disparut de la classe ! Il fut transporté dans le passé : il se sentit tout bizarre, il frissonna et se demanda ce qui se passoit, il ne vit plus rien, comme s’il estoit dans un énorme trou, et que le fond du gouffre l’aspiroit. Quand il avint, il se retrouva dans une toute petite ville.
Tout d’abord, il sentit de mauvaises odeurs. C’estoit dégostant, les gens étoient sales, mal affublés, on auroit dit qu’ils n’avoient jamais pris un bain de leur vie. Soudain, Jean recula. Il avoit failli se prendre un seau d’excréments sur la tête ! Il demanda à un passant :
– Bonjour, puis-je savoir où je suis ?
L’homme, très étonné, lui répondit brusquement :
– Quoué ? Bé ? Ahenc !
Jean ne comprit pas, il s’afuit en courant puis, s’arrêtant essoufflé, il regarda autour de lui. Il vit un chastel, des chevaliers montés sur de fiers destriers, il vit des terres cultivées par de pauvres vilains. Plus loin, il vit des nobles seigneurs batailler en duel, cela devoit estre un tournoi. Tout à coup, il entendit des cris, des bruits étranges qu’il ne connaissoit pas, il cria en voyant s’écraser juste à côté de lui un homme transpercé d’une épée . Il se dit que l’endroit où il estoit devoit estre en guerre. Les yeux embués de larmes, il courut jusqu’à un chastel. Il dit :
– J’ai froid, ici, j’ai peur de me faire tuer !
Mais des gardes l’envoyèrent à la corvée chez les vilains.
Là-bas, il y avoit deux serfs qui se disputoient et s’insultoient :
– Crénom, Tudieu ! Tu as commis une merderie ! Tu es une veritel merdaille ! Tu as gosté toutes les réserves ! Je t’abomine !
– Tu n’as pas assez travaillé ! Traître !
– Nous n’avons plus de quoi goster à cause de toi !
– Que le cul m’en pèle !
Jean remarqua qu’autour de lui, il y avoit moult morts, sûrement de faim. A la vue de cette orribleté et à la pensée que lui aussi pourroit terminer comme ça, il s’assit contre un arbre, il ferma les yeux et ses larmes commencèrent à couler.
Quand il les rouvrit, il estoit de nouveau dans sa classe, la maîtresse lui demanda ce qu’elle venoit de dire et il répondit qu’il n’estoit pas là, qu’il estoit parti au temps du Moyen-âge. La maîtresse lui affirma qu’il n’avoit pas quitté la classe.
Il avoit tout simplement rêvé.

Maeva Herbert

Tristan et l’amour impossible

Ja m’emprésente, ja m’ennomme Guillaume et ja estre troubadour. Ja estre envenu vous aconter une histoére.
Estait une foé, un prince qui s’appelait Tristan. Il vivait dans le roéyaume de son père Jam le Bon .Tristan estait grand avec des yeux magnifiques et des cheveux mi-longs.
Un jour de parade (pour acclamer le roé), le prince se tenait sur sa plus belle jument : Ambre. Ambre estait une jument couleur d’or, si bien dressée qu’elle estait souvent utilisée pour les combats et Tristan avait toujours peur pour elle en ces cas-là.
Soudain il vit une très belle jeune fille, mais vêtue de haillons : elle avait une tunique déchirée qui descendait jusqu’aux cuisses. Elle estait blonde avec des yeux tristes et à ce moment précis Tristan en tomba fou d’amour. Il demanda à son père qui estait cette fille. Le roé lui répondit qu’elle estait paysanne et que s’il avait l’intention de l’épousailler, il pendouillerait la jeune fille.
Mais Tristan ne se découragea point pour autant : la nuit venue il s’échappa du chastel à l’aide de sa jument. Il l’avait attachée dehors après les festivités, expliquant aux gardes qu’il allait la rentrer plus tard… mais point du tout ! Il alla sur le chemin de la parade en espérant revoèr la jeune fille et en effet il tomba nez a nez avec elle !!!
Il lui dit timidement :
– Ja vous ai vu à la parade et ja vous ai trouvé très belle.
– Merci c’est la première foé que l’on m’emparle ainsi. Ja m’appelle Rose.
– Moé, Tristan. Il estre tard, retrouvons-nous demain ?
– Oui. À demain !
Ils se revirent chaque jour au mesme endroé.
Plus les jours empassaient et plus Tristan endésirait l’embrasser.
Une nuit, il lui proposa d’envenir au palais voér les plus beaux chevaux du roéyaume.
Or, ce jour-là, Jam le Bon avait perçu la disparition de son fils et avait envoéyé des gardes à sa recherche. Les gardes les surprirent la main dans le sac. Seuls Tristan et son père savaient quel serait le destin de Rose. Lors, le prince la défendit mais les gardes estaient trop forts. Rose se laissa emporter en disant :
– Ja t’aime.
Tristan eut le cœur brisé et essaya d’enchasser Rose de sa teste mais la douleur estait trop forte. À plusieurs reprises, il essaya de délivrer Rose du cachot mais sans succès.
Un jour, on annonça au prince que Rose estait morte dans la tour du donjon en se pendant !
Tristan, en entendant ces mots, courut se pendre lui aussi pour retrouver sa bien aimée car il avait compris le message : là-haut, tout là-haut, l’amour règne encore plus fort.

Antoine Lang

Atelier pour la compagnie de marionnettes le théâtre sans toit

jeux d’écriture sur le thème du cadavre exquis
lecture au collège

Classe de 6ème – Collège Joliot-Curie – Argenteuil

Extraits

  • Pourquoi tu fais ça ?
  • Parce que la vie est injuste.
  • Pourquoi les choix existent ?
  • Parce que t’es bête.
  • Pourquoi t’as dis ça ?
  • On est drôle.
  • Pourquoi l’âne est bête ?
  • Parce que Chloé t’aime.
  • Quoi ?
  • Il y a quelque chose…
  • Pourquoi la terre est ronde ?
  • Parce qu’elle ne doit pas être carrée.
  • Est-ce que les poissons sont rouges ?
  • Parce qu’ils ne mangent pas de légumes.
  • Pourquoi tu aimes le rouge ?
  • Parce que je m’appelle Cindy.
  • Pourquoi faut-il des trains SNCF ?
  • Parce qu’il n’y a pas de ravioli.
  • Qu’est-ce que t’as mangé ce midi ?
  • Il faut de l’énergie pour toute la journée.
  • Pourquoi ?
  • Parce que c’est pas carré.
  • Est-ce que tu as déjà reçu une claque ?
  • Oui mais seulement le jeudi.
  • Comment va la vie, Monsieur ?
  • C’est la plus grande au fond du tiroir.
  • Quelle heure est-il ?
  • Avec mon vélo.
  • De quelle couleur est la Lune ?
  • Du côté gauche, évidemment !
  • Tu kiffes Célia ?
  • Et toi ? T’aimerais avoir une claque ?
  • Oui, j’aimerais.
  • Bon… quelle heure est-il ?
  • L’heure de t’acheter une montre.
  • Pourquoi t’as dit ça ?
  • Bref…
  • Non, non ! Change pas de sujet. J’ai pas envie.
  • Allez, bonjour !
  • Non, au revoir.
  • Bonjour.
  • Houais, houais, vas-y, bonjour, si tu veux…
  • Bonjour !
  • Comment va la vie, Monsieur ?
  • Non, je ne suis pas né de la dernière pluie.
  • Est-ce que tu vas bien ?
  • Pourquoi ? Il y a quelque chose ?
  • Pourquoi la terre est ronde ?
  • Parce qu’il y a Christophe Colombe.
  • Pourquoi les choix existent ?
  • Parce que la vie est injuste.
  • Comment va la vie, Monsieur ?
  • Bien, merci. Au revoir.
  • Au revoir…