Ateliers Théâtre et marionettes

Les ateliers théâtre et marionnettes ont été animés pour différentes structures :
pour la Compagnie des Singes Hurleurs, l’Association Court Toujours, le Théâtre Sans Toit, la Compagnie La Controverse…

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atelier marionnettes

les enfants guinéens

Atelier en marge du spectacle Les Maîtres du Monde, Cie La Controverse

travail d’écriture et de mise en scène à partir de la lettre découverte en 1999
sur les dépouilles de deux enfants guinéens retrouvés dans les roues d’un avion à l’aéroport de Bruxelles

classes de collège Paris 11, Paris 13

 

La lettre des enfants guinéens

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College Jean-François Oeben, paris 12

classe de 3ème

première scène de la pièce

les enfants guinéens

SCÈNE I : DANS LA RUE
FANTA, FAUDÉ, LE SAGE

FAUDÉ :
Ce n’est plus possible, Fanta ! Regarde la misère dans laquelle on vit ! J’en ai marre ! Je veux partir d’ici !

FANTA :
Faudé, mon grand frère impatient, tu devrais avoir confiance ! Le sage du village a eu une vision : il nous a vu dans un avion…

FAUDÉ :
Oui, je sais : il nous a vu dans un avion en direction de Bruxelles, en Europe. Je sais… mais ce n’est qu’un rêve !

FANTA :
C’est le songe du sage du village ! Tu ne devrais pas douter, Faudé ! (Faudé baisse la tête, un peu honteux…) Tu vois, tu sais bien que j’ai raison !

LE SAGE :
C’est vrai, Faudé, elle a raison, ta sœur…

FAUDÉ :
Le sage du village ?! Bah ? D’où vous sortez, vous ? Vous n’étiez pas là, il y a un instant !

LE SAGE :
Et maintenant je suis là. Je suis là pour t’aider. Je vous ai vu en rêve, ensemble, dans un avion. C’est ainsi. Donc ça arrivera.

FAUDÉ :
Mais c’est pas possible ! L’avion c’est trop cher ! On ne pourra jamais se payer un billet !

FANTA :
Moi j’ai une idée ! On pourrait faire une collecte dans tout le village pour acheter les billets ?

LE SAGE :
Mais non, voyons, Fanta… Ici, tout le monde est pauvre, personne n’a d’argent. Même s’ils le voulaient, ils ne pourraient pas.

FAUDÉ :
Ah ! Vous voyez ! Y’a pas de solution. On pourra jamais partir !

LE SAGE :
Bien sûr que si, puisque je l’ai rêvé ! Il suffit d’y croire. Garde confiance. Les signes viendront à vous. Il vous suffira de les écouter et de les suivre. Patience. En attendant je vous ai écrit une lettre. Pour vous présenter aux européens en arrivant. Prenez-là et ne la perdez pas. Montrez-là en descendant de l’avion. Je demande aux blancs de prendre soin de vous. Tiens, Fanta. C’est toi qui veillera dessus. Range-là dans ta poche. Bon voyage ! Au revoir ! (il disparaît)

FANTA :
Merci, Grand Sage…

FAUDÉ :
Bah ? Où il est passé ?

FANTA :
On s’en fiche ! Il faut l’écouter ! Attendons un signe. Viens, allons nous coucher, il est tard.

FAUDÉ :
Tu as raison, il fait bientôt nuit. Rentrons vite !

 

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Lycée Claude Monet, paris 13

classe de seconde

première scène de la pièce

LE VOYAGE EN EUROPE

Scène 1 : DANS LA RUE

ALIMA :
Akissi ? Tu te rappelles la publicité qu’on a vu la dernière fois à la télévision ?

AKISSI :
Tu parles de quelle pub ? Celle du magasin qui vend plein de trucs qui nous donnent envie mais qu’on ne pourra jamais se payer parce qu’on n’a pas d’argent puisque nous on vit dans la misère en Afrique ?

ALIMA :
Voilà ! Exactement ! Cette pub-là !

AKISSI :
Alors je vois pas de laquelle tu parles, parce que la pub dont je te parle : c’est toutes les pubs, imbécile ! Y’a pas une seule publicité qui vend un truc qu’on peut s’acheter, puisque nous, on ne peut rien s’acheter !

ALIMA :
Ah bah houais, c’est vrai…

AKISSI :
Ben houais… et moi ça me déprime de plus en plus de ne pas avoir d’argent. Tu sais quoi, Moustafa ? J’aimerais bien aller à l’école… mais on n’a même pas d’argent pour acheter un cahier et un stylo.

ALIMA :
Oh oui ! Moi aussi je voudrais aller à l’école ! On apprendrait à lire et à écrire et à compter et on pourrais travailler et gagner de l’argent et s’acheter plein de trucs !

AKISSI :
Je crois pas que ce soit si simple… (elle réfléchit et soudain) Il faut qu’on aille voir maman ! On doit la convaincre de nous envoyer à l’école !

ALIMA :
D’accord ! Allez viens, Akissi ! Dépêche-toi ! On y va !

AKISSI :
Oui, oui, j’arrive, deux secondes !

 

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atelier théâtre

le coup du poteau

Atelier sur le thème du burlesque
Improvisations filmées

poteau 1

poteau 2

l'enquête Balibar

Atelier sur le thème du polar

Extraits (2 scènes)

CAPITAINE SCOTT et LE FROMAGER

POLICIER 
Capitaine Scott ! Le fromager demande à vous voir !

CAPITAINE SCOTT
Qu’il vienne !

LE FROMAGER
Bonjour. Antony Ducarfour. 30 ans. Fromager de père en fils. L’affinage Ducarfour est renommé !

CAPITAINE SCOTT
Venez-en au fait. Qu’avez-vous vu ?

LE FROMAGER
Comme d’habitude je suis parti de chez moi avec un pistolet car je suis paranoïaque. Quand j’étais petit j’ai vu quelqu’un mourir revolvérisé, alors, vous comprenez ?

CAPITAINE SCOTT
Oui, oui…

LE FROMAGER
Alors je suis allé devant l’hôtel et j’ai vu une personne qui a tiré 2 fois dans le cœur de Balibar ! Par peur, j’ai essayé de tirer sur la personne qui a tiré sur Balibar mais j’ai fusillé un chien. C’est le chien de mon voisin. Il va me tuer.

CAPITAINE SCOTT
Ah, non ! J’ai assez d’un meurtre aujourdhui ! On lui expliquera, au voisin, voilà tout ! Par contre il va falloir nous suivre, qu’on vérifie votre arme.

LE FROMAGER
Je ne sais rien je n’ai rien fait j’étais à la fromagerie !

CAPITAINE SCOTT
Pourquoi la porte de la fromagerie était fermée à clé ?

LE FROMAGER
Elle était fermée par ce que j’étais en train de fabriquer du fromage, il n’y en avait plus.

CAPITAINE SCOTT
Mais vous avez été vu prés du meurtre.

LE FROMAGER
J’étais parti chercher de l’eau quand j’ai vu monsieur Balibar par terre, j’ai accouru. Je n’ai rien fait, je vous dis. Protéger moi j’ai peur de me faire tuer.

CAPITAINE SCOTT
Je vais vous garder au chaud le temps d’éclaircir vos propos.

LE FROMAGER
Mais je suis innocent !

CAPITAINE SCOTT
On dit ça, on dit ça… allez, hop ! Au trou ! On ne tire pas comme ça sur le chien du voisin !

LE plumeau

LA FEMME
Que fais-tu, mamour ?

LE MARI
Bah ça se voit, non ? Je passe un coup de plumeau !

LA FEMME
Arrête ! Arrête ! C’est pas comme ça qu’on fait ! Il faut faire du haut vers le bas ! Sinon tu ne fais que déplacer la poussière !

LE MARI
Non, non, c’est toi qui fais n’importe quoi. Regarde. C’est comme ça.

Il lui montre, la femme énervée lui prend le plumeau et lui met dans le nez.

LE MARI
AAAAtchoum !!!… Mon chaton, pourquoi as-tu fais ça ? Tu sais que je suis alergique.

La femme boude.

LE MARI
Mon cœur ne me boude pas je t’en conjure. (il renifle)

LA FEMME
Puisque tu éternue, mouche toi donc avec ton mouchoir Balibar !

 

LE MARI
Pourquoi parles-tu de l’usine de Balibar ? Aurais-tu une liaison avec lui ?

LA FEMME
Ne raconte pas n’importe quoi, voyons ! Je le connais juste de vue.

LE MARI
Arrête. Je t’ai vu avec lui au bar de Monsieur Mouglompipom !

LA FEMME
S’il te plaît…

LE MARI
Non ? Tu es avec lui ?

LA FEMME (reprend le plumeau)
Ne change pas de sujet. Termine ton ménage. Et rappelle toi que c’est du haut vers le bas !

LE MARI
Gare à toi ! Si je te prend avec lui, je te chasse à coup… à coups… à coup de plumeau, tiens !

Il la chasse à coup de plumeau.

les trois épreuves

Atelier en marge de la préparation du film Balade Médiévale

Jeux d’écriture autour d’un ancien français imaginaire

Mise en scène et représentation publique

les trois épreuves

La Princesse est allongée dans l’herbe. Elle retire un à un les pétales d’une fleur tandis que sa servante l’aère avec un éventail.

LA PRINCESSE : Il m’amore, un peu, moult, fougueusement, à en perdre raison… point du tout ! Roooooh, encore raté. Quel beau temps aujourd’hui ! N’entrouves-tu point ?

SERVANTE : Oui-da, Princesse. Un grand soleil.

LA PRINCESSE : Este dommage, nous n’avons point la compagnie de notre galant pour parfaire cet instant…

LE CHEVALIER : (il entre en scène à cheval) Le bonjour, belle damoiselle, qu’enfaites-vous là par une telle chaleur ?

LA PRINCESSE : Le bonjour chevalier, ja, heu… ja priais, ja priai ! Mais, este temps pour moé d’empartir, au revoér et à bientôt j’espère.

LE CHEVALIER : Vous m’enquittez déjà ? Pourquoé cela ? Nous reverrons-nous, ma douce ? Vous l’ensavez : vous estes dans mes pensées pour toujours et à jamais…
(il se met à genoux)
Ô ma merveilleuse princesse,
Dans mon cœur vous estes sans cesse,
Pour vous mon amour este si fort,
Que j’enveux vous le dire encore,
Quand nos regards se sont croisés
Votre belté m’a égarée
Pour vous mon cœur s’este renversé
Puis j’ai su que ja vous aimais

 

LA PRINCESSE : Oh este si beau ce que vous me contez là. Quelle belle poésie ! Mon amour pour vous este si fort que…

LE ROI : (fou de rage) Chevalier Gontran de Taverny ! Qu’enfaites-vous là avec ma fille ? Ja vous ai pourtant interdit de la revoér ! N’oubliez point… les oubliettes vous attendent.

LA PRINCESSE : Pitié, père, pitié. N’enfaites point cela ! Pitié ! Ne m’enlevez point celui que j’amore tant. Pitié…Laissez-lui une chance de vous prouver qu’il mérite ma main.

LE ROI : Aucune pitié pour ce chevalier ! Il ne vous mérite point ! Vous épousaillerez un Prince ! Ja dis !

LA PRINCESSE : Oh, père, permettez-moé de m’enmarier par amour et point pour votre politique !

LE ROI : Que nenni ! Ja n’enveux point…non…non…mais… enheuc ! Ja vous l’accorde. Par amour pour vous ma fille ja consens à laisser une chance à Gontran de Taverny pour prouver son courage.

LA PRINCESSE : Oh ! Merci père, merci !

LE ROI : Une épreuve s’impose. Vous endevrez occire seul la bande d’écorcheurs qui s’avance en ce moment mesme vers notre chastel. Mais attention, ja vous préviens : ils estent très puissants et extrêmement dangereux. Ja estre certain que vous n’estes pas digne de ma fille. Enfin, bonne aventure ! Adieu chevalier.

Le Roi s’en va et la Princesse tombe aux pieds du chevalier.

LA PRINCESSE : Mon dieu, Gontran !…

LE CHEVALIER : (se tournant vers la princesse) Si este cela que ja doés enfaire pour vous avoér à moé, ma merveilleuse princesse, lors, ja l’enferai. J’empars sur le champ. Adieu.

LA PRINCESSE : (inquiète) Oh nenni, n’empartez point ! Ja vous en prie, vous enrisquez la mort et ja ne pourrai point revoér l’homme que j’amore. J’en amorterai de chagrin !

LE CHEVALIER : Ja vous amore et j’enveux tant votre main que ja estre dans l’obligation d’empartir. Ja prouverai à votre père, le roé, que ja vous mérite. De toutes les manières, ma décision este prise. Ja m’en vais. Adieu.

LA PRINCESSE : Que nenni ! Au revoér, mon galant. Ja vous attendrai jusqu’à la fin de mes jours…A bientôt mon beau chevalier ! Enrevenez-moé vite…ja vous amore…

 Il part d’un côté, la Princesse et sa Servante de l’autre.

PRINCESSE : Este horrible, mon amie ! Ce galant va peut-estre amorter !

SERVANTE : N’ayez point d’inquiétude, Princesse. Il enreviendra, ja vous le promet…

 

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